jeudi 14 avril 2016

Commentaires sur la méditation du Bouddha Souriant


Le mantra SA TA NA MA 

Le mantra SA TA NA MA est une expression vibratoire de la séquence de nombres 4/6 3/7 2/8 1/9 (4321 et 6789) telle qu’on l’étudie en Karam Kriya.

Lors du stage sur les nombres 4 et 6 le 20 mars dernier, nous avons travaillé à des expressions de cette séquence :
  • 4/6 : je ressens que ; je suis conscient de ; je m’engage envers ; je perçois que ; je réalise que ; la vérité, pour moi, c’est que ; je sers ceci :
  • 3/7 et 2/8 : au-delà de l’espace et du temps ; à travers mes armures et mes blessures ; malgré le bruit et l’agitation ; au-delà de mes espoirs et de mes résistances; au-delà des mes tentatives et de mes limites ; malgré mes distractions et mes souffrances ; au-delà des pour et des contre ; dans les bons et les mauvais moments ; au-delà des louanges et des calomnies ; dans le meilleur comme dans le pire ; à travers les karma et les drames..
  • 1/9 : je suis ; j’existe ; je suis la lumière de l’âme ; j’existe en tant qu’essence divine ; le Cosmos vibre en moi ; la paix demeure en moi ; je suis un-e avec l’Univers ; tout est parfait…


Comment Siddharta devint Bouddha

Une très belle expression de ces séquences se trouve dans la façon dont on raconte que Siddharta devint Bouddha.
4/6 - il s’assied sous l’arbre pipal, et fait voeu de ne pas bouger avant d’avoir atteint la Vérité.
4/6 = engagement inconditionnel envers la vérité, immobilité méditative (attitude), présence
3/7 - Māra, démon de la mort, veut qu’il échoue. Il lui envoie donc ses trois ravissantes filles pour le distraire de sa méditation.
3/7 = divertissement, fascination (très lié au sens de la vue), compensation/déguisement de la négativité (Māra) en quelque chose de positif et d'attrayant (ses trois filles), mensonge du mental positif qui maquille la négativité avec de belles couleurs.
Mais Siddharta demeure en méditation.
2/8 - Constatant son échec, Māra lance contre lui des hordes de démons. Nouvel échec : Siddharta demeure en méditation. Mais Māra refuse d’admettre sa défaite.
2/8 = le mental négatif/subconscient décharge sa négativité (les démons). Plus de jeunes filles fascinantes, mais plutôt la vraie nature de Māra : les passions, les désirs, les attachements, la Mort, l’anéantissement (2/8).
1/9 : Siddharta prend alors la Terre à témoin en touchant le sol du bout des doigts. Il a atteint le but ultime de l’existence, le trésor de l’éveil permanent, la compréhension de la nature fondamentale de toute chose.
1/9 = le sol ; le but ; “the point of life is to be a point” (Shiv Charan Singh), le trésor final, "ça".

Maintenir la neutralité et le non-attachement

Comme l’illustre cette histoire de Bouddha, dans les séquences 4321 et 6789, on ne quitte pas 4/6 pour aller à 3/7 et ainsi de suite. Au contraire, on demeure dans 4/6 (sa méditation, son engagement, sa présence, sa respiration consciente), et on laisse venir à soi 3/7, puis 2/8, et enfin 1/9. C'est là la vraie neutralité, le non-attachement, la non-identification du yogi. Siddharta demeure ferme dans son engagement et son attitude méditative. Et il laisse venir à soi aussi bien la fascination que la négativité, et se laisse traverser par elles sans jamais perdre le sens de sa propre présence. C’est ainsi qu'il se rend disponible pour que son but vienne à lui, plutôt que ce soit lui qui se perde en essayant de l’atteindre. La méditation du Bouddha Souriant et le mantra SA TA NA MA sont une opportunité de cheminer sur cette séquence et de la vivre très consciemment.

À l’image du Bouddha, il nous faut rester ferme dans notre méditation. Car dès lors que notre subconscient se nettoie, on est d’abord sollicité par mille pensées, aussi imagées, colorées et mouvantes que les filles de Māra. Certaines de ces pensées sont même en apparence d’excellentes idées, que l’on voudrait noter de suite, ou dont on aimerait suivre le développement! C’est ainsi que l’on quitte sa méditation, et que l’on se remet à réfléchir.

Mais, si l’on maintient la neutralité et le non-attachement, le masque tombe, et l’on est en prise plus directe avec la négativité: douleurs, mouvement émotionnels divers, émotions négatives («pff… quand est-ce qu’elle se termine, cette fichue méditation?!?»). Mais une autre de ces expressions peut aussi être une sensation d’Infini qui peut nous faire croire que le but est atteint. On prend alors le risque de s’attacher à la sensation, et cela même suffit à briser notre résolution méditative.

Mais si l’on passe outre, on peut faire l’expérience d’une paix véritable, d’un samadhi profond et heureux. C'est ce que dit le sourire apaisé, tranquille, du sage. Puisse votre méditation faire de vous un tel Bouddha souriant!

Méditation et concentration

Ce qui ressort aussi de l’histoire du Bouddha, c’est qu’il peut maintenir son attention méditative car celle-ci est attachée à un but précis : il s’engage envers quelque chose, il médite sur quelque chose, il est concentré sur quelque chose. Ainsi, car il la maintient fermement ancrée, sa conscience peut s’élever. De même qu’un cerf-volant peut voler car un fil, traversant les vents et les courants, le maintient fermement à un point fixe au sol. Sinon le cerf-volant aurait vite fait d’être pris dans les vents. Et après peut-être une brève et fascinante expérience de vol qui n’aurait que l’apparence de la liberté, il serait pris dans les courants chaotiques et finirait par s’effondrer.

C’est pourquoi la conscience appliquée est la conscience de quelque chose : de son identité spirituelle, de son âme, du Nām qui vibre en soi, etc. On parle alors de « conscience spirituelle ».

C’est aussi pourquoi une pratique et une discipline méditative seront d’autant plus efficaces qu’elles ont un but, qu’elles sont faites dans une intention particulière. Yogi Bhajan ne s’y est pas trompé en nommant chaque méditation et en explicitant le but de chacune d’elles.

On peut aussi appliquer cela au temps de méditation lui-même : lorsque vous méditez, restez concentrés. Rien d’autre que l’asana, le mudra, le pranayama, le mantra, la drishti (concentration du regard)… rien d’autre !

Et puis on peut l’appliquer à l’existence elle-même : une vie aura d’autant plus de sens qu’elle se concentre sur un objectif identifié, simple (même s’il est audacieux !), unifié… Cela rendre plus facile la traversée des distractions, des vagues, des mouvements, des karma et des drames… Concentrer sans contracter ; concentrer pour cristalliser.


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- Yogi Bhajan (July 16, 1992)

dimanche 13 mars 2016

Kriya du Bouddha Souriant


L’histoire raconte qu’après quarante jours de jeûne et d’ascèse méditative, Siddhartha était en bien piteux état, quasiment mort de faim et incapable de se déplacer. Le trouvant ainsi, un saint yogi prit soin de lui et le remit sur pied. Et quand enfin Siddhartha se remit à sourire, le yogi lui enseigna cette méditation. Puis, comme on le sait, Siddhartha trouva l’illumination permanente sous l’arbre bodhi, et devint le Bouddha. Il est dit que Jésus aussi apprit ce mudra lors de ses voyages. Bouddha, Jésus… si vous vous sentez inspirés par des êtres d’un tel calibre et d’une telle lumière, alors suivez leur exemple : pratiquez ce qu’ils pratiquaient, et vous atteindrez leur état de conscience.
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Cette posture ouvre le flux d’énergie du Centre du Cœur. Par une pratique régulière et consciente de ce kriya exceptionnel, maîtrisez la subtilité de sa technologie et faites l’expérience de sukha,  l’état de bonheur et de paix intérieure qu’elle apporte. Puis sentez-vous inspirés à enseigner cette méditation autour de vous, afin de contribuer à ce que la beauté, la paix et le bonheur se manifestent en tout et en tous.
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Assis en posture confortable, les jambes croisées, le dos bien droit, le menton légèrement rentré pour aligner la nuque. Dans cette posture, repliez l’annulaire et l’auriculaire de chaque main, et maintenez-les ainsi avec le pouce. L’index et le majeur sont joints et tendus vers le haut.

Les coudes contre la cage thoracique, les paumes tournées vers l’avant, penchez légèrement les bras de vers l’avant (30 degrés). Afin de bien ouvrir la poitrine et de présenter le centre du cœur, tirez les épaules vers le bas et vers l’arrière, et  rapprochez les omoplates.

Fermez les yeux et concentrez votre regard sur le point médian des sourcils (appelé aussi « troisième œil ») en chantant mentalement et en silence le mantra suivant:

sa ta na ma

Respirez naturellement, longuement et profondément.

Continuez ainsi pendant 11 minutes.

Pour terminer, inspirez profondément puis expirez ; ouvrez et fermez les poings rapidement plusieurs fois, puis détendez la posture.

Mes recommandations
  • Même silencieusement, chantez fort : faites vibrer le mantra assez fort en vous, afin de stimuler vos systèmes nerveux et glandulaires. 
  • Faites vibrer intérieurement chaque syllabe, selon la séquence suivante (assez classique dans la pratique de ce mantra) :
  • Projetez chaque syllabe à partir du troisième œil, comme une pulsation, un message vers l’Infini. Concentrez votre regard, mais ne contractez pas votre visage.

vendredi 11 mars 2016

Méditation pour nettoyer le mental négatif


« Chaque pensée que nous avons, en un clin d’œil, se change en sentiment, en émotion, en désir… C’est le processus permanent de l’intellect, c’est de cela que vit l’intellect. L’intellect nous bombarde de pensées, de pensées, de pensées, de pensées et de pensées… et ces millions de pensées vont dans le subconscient. Et le subconscient en est surchargé. Ensuite il se décharge sous forme de rêves, de fantasmes, de cauchemars et – mon Dieu ! – quand il se décharge dans votre inconscient, vous êtes cuits. » Yogi Bhajan
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« Qu’est-ce que la méditation ? La méditation est une chose toute simple : quand on médite, toute la saleté du mental subconscient ressort. La méditation est ce processus qui consiste simplement à se défaire de la pollution subconsciente. C’est là tout ce qui se passe pendant la méditation. Tout ce que vous avez vu, tout ce que vous avez désiré, se manifeste dans votre subconscient. Et lorsque vous commencez à nettoyer le subconscient, vous y trouvez la saleté non seulement de cette vie-ci, mais celle de vies et de vies et de vies et de vies… » Yogi Bhajan 
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La pratique de cette méditation permet d’éliminer les pensées et les émotions négatives stockées dans le mental négatif (ou mental subconscient). Alors le mental négatif peut véritablement jouer son rôle : vous soutenir en vous connectant à l'Infini en vous, en tous et en tout. La posture de cette méditation invite le calme et l'humilité: on l'appelait avant « Posture du Mendiant ». 
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Assis en posture confortable, le dos droit. Formez une coupe avec les mains, paumes vers le ciel, les doigts de la main droite sur ceux de la main gauche. Placez cette coupe à la hauteur du centre du Cœur. Les coudes sont détendus sur la cage thoracique. Les yeux sont presque fermés, et le regard est porté vers le creux des mains.






Dans cette posture, pratiquez le pranayama (ou séquence respiratoire) suivant :
  • inspirez longuement et profondément par le nez 
  • expirez par la bouche, en soufflant un courant continu en direction des mains

En inspirant, prenez conscience des pensées, des émotions, des attachements et des énergies négatives; laisser remonter à votre attention de tout ce qui, en vous (dans votre subconscient), vous pollue, vous pèse ou vous distrait;  faites remonter ces choses à la surface de votre conscience.

En expirant, défaites-vous consciemment de toute négativité et de tout ce qui vous encombre ; laissez cela vous quitter, simplement.

Continuez cette respiration 11 à 31 minutes.

Pour terminer, inspirez, puis expirez complètement et suspendez le souffle, poumons vides, en rentrant le nombril, et concentrez-vous sur chaque vertèbre, une par une; sentez ainsi votre colonne vertébrale aussi ferme qu'un mât, que la colonne d'un temple ou que le tronc d'un chêne. Maintenez ce vide quelques secondes. Puis inspirez puissamment, expirez et recommencez. Faites cela 3 à 5 fois, puis détendez-vous.

Mes recommandations

  • Respirez profondément: à chaque inspiration, emplissez entièrement vos poumons, et videz-les complètement à chaque expiration.
  • Faites en sorte de sentir le flux d'air sur vos mains, c'est important et cela va vous aider à maintenir votre concentration.
  • Tout au long de cette méditation, maintenez le mudra au niveau du centre de la poitrine, pas plus bas.
  • Cette méditation offre l'opportunité de faire l'expérience de l'Infini en soi: un espace intérieur vaste, profond, illimité, et infiniment pur. Ressentez cette pureté et identifiez-vous à elle qui est l'essence même de notre présence.
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